Cinéma | Dans les salles en novembre 2017 - CARBONE
- Romain
- 12 nov. 2017
- 3 min de lecture
Le scénario de Carbone s'inspire de la fraude à la taxe carbone. Selon Europol, 1,6 milliard d'euros en France et entre 5 et 10 milliards d'euros pour l'ensemble des Etats membres de l’Union européenne auraient été détournés entre 2008 et 2009. Olivier Marchal explique : "En fait, je ne suis pas très intéressé par les escrocs. Les voyous, les braqueurs eux me fascinent parce que j’estime qu’il faut malgré tout du courage pour choisir cette vie-là. C’est donc de très loin que j’avais suivi cette affaire d’arnaque européenne à la taxe carbone. En préparant le film, j’ai vraiment découvert les ressorts du dossier et j’ai compris que c’était une escroquerie très brillante mais aussi très complexe."

Carbone aurait pu être réalisé par son scénariste Emmanuel Naccache qui avait, en 2012, pensé à Olivier Marchal pour se glisser dans la peau du policier du film (finalement joué par Patrick Catalifo). Mais il n'est pas parvenu à monter le long métrage. Manuel Munz, le producteur d’origine, a alors récupéré le scénario et en compagnie de Naccache a proposé à Marchal de le mettre en scène.
Date de sortie 1 novembre 2017 De Olivier Marchal Avec Benoît Magimel, Gringe, Idir Chender, Laua Smet, Michaël Youn, Dani, Patrick Catalifo, Gérard Depardieu Genre Policier (1h 44min) Nationalité Français
Le film : Menacé de perdre son entreprise, Antoine Roca, un homme ordinaire, met au point une arnaque qui deviendra le casse du siècle. Rattrapé par le grand banditisme, il lui faudra faire face aux trahisons, meurtres et règlements de compte.
Benoît Magimel retrouve Olivier Marchal avec qui il avait joué dans Truands de Frédéric Schoendoerffer où ils campaient deux tueurs à gages. Magimel collabore par ailleurs une seconde fois avec Gérard Depardieu après la série Marseille où ils incarnent les deux personnages principaux.
Par ailleurs, Marchal avait joué avec Michaël Youn dans le récent téléfilm Mon frère bien-aimé sur France 2 et avait dirigé Patrick Catalifo dans Les Lyonnais et Borderline. Enfin, Depardieu avait l'un des deux rôles principaux de 36 quai des Orfèvres, le second long métrage de Marchal qui est aussi son film le plus lucratif.
Benoît Magimel s'y connaît en matière de personnages commettant des actes illégaux. On a ainsi pu le voir en braqueur dans Nid de guêpes, en tueur dans Truands, en ex-détenu dans Mon pote, en avocat flirtant avec le crime organisé dans L'Avocat ainsi qu'en gangster dans La French, Le Convoi et Money. De même dans la série Marseille, où son personnage collabore avec la mafia.
A noter la présence au casting d'un certain Gringe, un rappeur connu pour faire partie du groupe Casseurs Flowters avec Orelsan. Les deux artistes avaient également collaboré sur le film Comment c'est loin où ils jouaient leurs propres rôles. "C'est lors d’une avant-première dans le Sud de la France à Saint-Jean-de-Luz qu'il a rencontré Olivier Marchal, qui faisait alors partie d’un jury. Il est venu me voir pour savoir si j’étais partant pour jouer dans son prochain film. Un mois après il m’a rappelé pour me faire une proposition ferme et c’était ma deuxième expérience cinématographique", se rappelle Gringe.
Moussa Maaskri, véritable "gueule" du cinéma français, joue un redoutable chef mafieux. Le comédien est habitué à ce type de personnages comme ses prestations dans La Taule, Banlieue 13 : Ultimatum, Comme les cinq doigts de la main, L'Immortel ou La French en témoignent.
Si Olivier Marchal s'est éloigné de l'affaire originale, il a tout de même gardé certains événements majeurs qui sont vraiment arrivés. C’est par exemple le cas des relations de Roca avec son beau-père (Gérard Depardieu), sa femme (Carole Brana) et celle qui va entrer dans sa vie (Laura Smet). Le metteur en scène a par ailleurs veillé à ce que le déroulement de l'intrigue ne soit pas moral. Il confie :
"Cette arnaque financière est certes brillante (on parle d’1 milliard 800 millions d’euros détournés au niveau français et quasiment de huit milliards à l’échelle européenne !), mais ses effets ont rejailli sur les contribuables à travers les impôts donc il était hors de question que je puisse d’une manière ou d’une autre légitimer les actes de ces gens-là. En fait, ces personnes n’avaient à la base aucun problème d’argent : ils ont agi par plaisir du jeu, pour s’amuser et gagner au passage encore plus de fric. Il était plus intéressant de recentrer les choses autour d’un patron au bord de la ruine qui veut juste au départ s’en sortir et préserver ses 35 employés mais qui va se laisser grignoter par cette fortune soudaine, ses nouvelles relations nocturnes au poker et finalement sombrer. Donc oui ça se termine mal mais il ne pouvait en être autrement."
Voici la bande annonce de ce film :





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